Le sauvetage du système financier, cause en grande partie de la situation économique que nous vivons actuellement, a un prix définit depuis l’Europe, sous forme de coupes budgétaires brutales que la majorité sociale devons payer . L’Etat espagnol avance qu’il n’a pas la capacité d’action, mais comme dans toutes l’Europe, il s’efforce de préserver et de protéger des intérêts très concrets: ceux des multinationales, et principalement des banques, qu’elles soient allemandes ou espagnoles.
PRINCIPALES MESURES DU LE GOVERNMENT ESPAGNOLE CONTRE LE CLASE OUVRIÉRE
Réforme de l’Etat en vue d’ instaurer une dictature économique
Nous ne sommes pas devant des mesures conjoncturelles, ni devant une série de coupes budgétaires qui permettent d’aborder une dure phase économique. Nous nous trouvons devant toute une réforme d’état dans le seul but d’instaurer un modèle capitaliste encore plus sauvage.
Suite à cette batterie de mesures et de réformes (celles déjà appliquées et celles qui le seront) le secteur public est en train d’être anéanti: laissé sans ressources, sans pouvoir et complètement résiduel. Un secteur public qui ne sera pas le moteur ni même le régulateur de l’économie et qui n’offrira plus les services ni la protection sociale à la population. On assiste à la promotion de mesures pour enrichir quelques un au détriment de la majorité sociale: la politique fiscale n’est pas un instrument pour la redistribution des richesse mais autorise le pillage, avec pour exemple la brusque hausse de la IVA (TVA) après avoir appliqué une amnistie fiscale aux plus grands fraudeurs.
L’Etat a abandonné toutes ses fonctions de médiateur et a décidé de devenir un simple instrument au bénéfice des intérêts de quelques uns: fournir et dévier les ressources publiques au domaine privé et garantir le contrôle social.
Régression et centralisation d’Etat
La forme antidémocratique, à coup de décrets et de lois basiques, est la forme qu’ils ont adoptée pour instaurer dans le politique un modèle totalement centralisé et uniformisé. Le “café pour tous” de 78 ne sert plus et il est nécessaire de le transformer: un modèle économique unique avec un cadre politique unique.
L’Etat espagnol parle d’invasion des compétences quand il a décidé d’en finir avec le modèle économique autonomique, ce qui n’a aucun sens.
Pour le Pays Basque, rester attaché aux politiques que réalise l’Etat espagnol est un suicide politique et économique. Un suicide économique parceque les mesures prises ne servent ni à créer des emplois ni à stimuler l ‘économie; baisser les salaires alors que les prix augmentent et que les services basiques sont privatisés et réduire les prestations alors que le chômage augmente est synonyme de pauvreté. C’est un suicide politique, parcequ’ils sont en train d’en finir avec la pouvoir et les instruments pour faire des politiques propres qui nous permettraient de sortir de cette situation. Si ce cadre ne sert pas à développer des politiques propres, l’unique conclusion possible c’est la nécessité d’un autre cadre qui le permette.
L’alternative pour le Pays Basque: la subordination ou la sortie
Ce qui est en jeu en ce moment, c‘est si l’on va nous imposer ou pas cette voie sans issue. L’alternative existe et il est possible de prendre trois décisions: ne pas appliquer les mesures du gouvernement espagnol, annuler les coupures réalisées dans les budjets des institutions du Pays Basque; et mettre sur la table un nouveau plan institutionnel intégral pour mettre en place des politiques qui nous permettent de sortir de la crise. Un plan reposant sur quatre pilliers:
– la justice fiscale
– le développement du système de services publics
– la création d’un système financier public pour le Pays Basque
– un plan réel de création d’emploi et la garantie d’une rente minimale, en misant sur des politiques de redistribution du travail et de la richesse.
L’option est claire: la subordination et l’uniformisation d’un Etat qui a choisi de ne pas sortir de la crise, ou la possibilité de donner une solution propre partant du pouvoir de mettre en place des politiques et de prendre des décisions.
LAB appelle à convoquer des consultations populaires en Navarre et dans la CAV(Communauté Autonome Basque). C’est la décision qu’il faut adopter et il revient à la société du Pays Basque de la prendre et au domaine politique de la respecter. Nous devons passer de “ j’ applique la réforme parceque c’est obligatoire” à “je ne peux pas l’appliquer parceque la société du Pays Basque l’ a refusée”.
Le 26 septembre nous allons remplir les rues du Pays Basque avec un objectif clair: que toutes les mesures ne soient pas appliquées et que devant cette réforme d’Etat ce soit notre peuple qui prenne la parole et la décision.